Après plusieurs mois difficiles, le calvaire continu pour le secteur aérien, qui s’attend à un hiver très difficile! Le transport aérien avait enregistré une perte de plus de 80% durant le premier semestre, une petite amélioration durant le mois de juillet, mais qui n’a pas continué suite à l’urgence de l’état sanitaire dans le monde. Le dernier trimestre s’annonce aussi négatif avec un recul de 78% par rapport à l’an dernier.
Les caisses se vident, et les compagnies aériennes appellent à l’aide pour éviter une catastrophe! 4,8 millions de salariés étant menacés par la pandémie de Covid-19, selon IATA et la Fédération internationale des employés de l’aérien (ITF). Selon les déclaration précédentes d’IATA, les compagnies aériennes ” ne disposent en moyenne que de 8,5 mois de liquidités aux taux de dépenses actuels” et 1,3 million d’emplois dans les compagnies aériennes sont menacés suivis de 3,5 millions d’emplois supplémentaires dans le secteur de l’aviation…des pertes qui vont engendrer un « impact dramatique sur le PIB mondial, menaçant 1800 milliards de dollars d’activité économique ». Dans l’absence des réserves de la saison précédente, les compagnies aériennes « n’y arriveront pas cet hiver », a prévenu le directeur général de l’Iata.
Aux Etats Unis, on parle d’une perte de jusqu’à 90.000 emplois entre mars et décembre 2020, dont plus de 13.000 emplois qui sont au chômage technique chez United Airlines, tandis qu’en France le groupe Air France, qui a reçu une aide publique de 7 milliards d’euros, prévoit la suppression de 7580 postes d’ici la fin 2022 (6560 chez Air France et 1020 chez la filiale régionale HOP).
Le secteur est impacté par les restrictions aux frontières et les mesures de quarantaine liées à la crise sanitaire. L’industrie aéronautique a vivement besoin des aides des gouvernements pour un soutien financier, en plus de l’ouverture des frontières en toute sécurité sans quarantaine, avec notamment la mise d’un système de tests « avant le départ » généralisé dans le monde entier. L’expérience est entamée en Italie, Allemagne, Londres et Paris dernièrement, mais aussi dans les pays du Golfe, entre Hawaï et les Etats-Unis continentaux, au Canada, en Asie, à Bogota, ou encore à l’aéroport de Guarulhos-São Paulo au Brésil…tout en précisant que « le risque de contracter le Covid au cours d’un voyage (en avion) est vraiment très, très faible », selon le docteur David Powell, consultant médical pour l’Iata.
La généralisation des tests avant le départ devient primordiale pour la reprise des opérations aériennes, mais en attendant, le secteur est dans le besoin des aides supplémentaires de la part des gouvernements.
En plus d’un grand soutien financier pour le secteur de l’aviation et l’ouverture des frontières qui devient impérative, les organisations appellent également à l’élaboration de « une feuille de route pour la reprise à long terme de l’industrie »… à travers notamment des investissements dans divers domaines, comme le perfectionnement de la main d’œuvre et les technologies vertes (carburants d’aviation durables).