Une hausse des prix des billets d’avion est attendue en 2019, Cette augmentation est entrainée par cinq éléments essentiels, selon tourhebdo:
Premier élément: Augmentation du montant des redevances aéroportuaires
Dans le but de financer les prochains développements estimés à 800 millions d’euros en 2019, le groupe ADP entend augmenter de près de 3% le montant des redevances aéroportuaires à Roissy-CDG et Orly par rapport à 2018.
Suite à cette nouvelle, la Chambre syndicale du transport aérien et la Chambre syndicale de l’assistance en escale, membres de la Fédération nationale de l’aviation marchande (Fnam) ont affirmé que « les compagnies aériennes françaises et étrangères viennent de rejeter à l’unanimité la proposition tarifaire d’ADP« .
La Fnam ajoute en rappelant qu’une augmentation de +5.7% depuis l’an 2000 est enregistrée par an sur « les charges aéroportuaires, conjuguées à l’inflation » …La où le trafic augmente en moyenne de 3%. Le secteur relève plus de 20 taxes, redevances et prélèvements spécifiques au transport aérien, pour un total qui a représenté 4,8 milliards d’euros en 2017.
Second élément: Eventuelle hausse du prix du pétrole
Le prix du pétrole est un élément crucial pour les compagnies aériennes, son évolution reste à surveiller en 2019.
Air France-KLM a ainsi enregistré une hausse de 150 millions d’euros de sa facture pétrolière pour 2018, ce qui démontre l’importance de cet élément.
Troisième élément: Renforcement du dollar face à l’euro
Le renforcement du dollar face à l’euro est un sujet d’inquiétude pour les compagnies aériennes. La montée du dollar ne fait pas les affaires des compagnies, les achats de carburant et d’appareils étant facturés en devise américaine.
Quatrième élément: Coût de la sécurité
Les coûts de sûreté aérienne, inclus dans la taxe d’aéroport, se sont multipliés par 6 depuis 2000, atteignant ainsi 1,1 milliard d’euros.
La Fnam rappelle qu’en France « ces coûts sont entièrement financés par les compagnies françaises« , contrairement à ce qui se passe aux États-Unis ou en Italie, et n’hésite pas de pointer une « hausse conséquente » des coûts de sûreté aérienne dans les années à venir.
Les aéroports prévoient un déploiement évalué à 800 millions d’euros sur 5 ans concernant des nouveaux tomographes de standard 3, qui remplaceront les anciens tunnels à rayons X.
Cinquième élément: Augmentation de la taxation écologique
La taxation écologique pèsera sur les compagnies européennes… une taxation du kérozène a été relancée par l’ancien ministre de l’écologie Nicolas Hulot, une proposition de relance qui met d’accord la ministre des transports Elisabeth Borne et le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, à condition que cela se fasse à l’échelon européen.
La taxe carbone concerne plusieurs millions d’euros. « Depuis 2013, les compagnies aériennes françaises contribuent au titre du Système d’échange de quotas d’émission de gaz à effet de serre mis en place par l’Union Européenne (EU-ETS), pour tous les vols intra-Europe« , souligne la Fnam.
Le programme de réduction et de compensation des émissions de dioxyde de carbone dans l’aviation internationale a été adopté en 2016 par 73 pays représentant 90% de l’activité aérienne. Ce programme pourrait éventuellement (selon l’étude des coûts) remplacer le système européen.