Les aéroports français en temps de Covid: Une baisse considérable dans les fréquentations

Les aéroports de France ont enregistré une baisse dans la fréquentation, qui se situe notamment entre 50% et presque 80%, durant le mois de juillet. Ces résultats marquent une période assez critique pour les aéroports durant cet été, en plus des annulations annoncées par les compagnies aériennes par mesure de sécurité durant cette crise sanitaire.

Des aéroports vides et des voyageurs qui se font rares pour cause de peur de contamination ou la complexité des procédures de voyages à l’étranger, cela entraine une dégringolade dans le taux de fréquentations par rapport à la même période de l’année passée. Cela  varie selon les région, selon les chiffres publiés par Flightright:

  • Roissy Charles de Gaulle enregistre que 10.600 vols en juillet, avec -51% (- 11.400 vols par rapport à 2019). Les chiffres montrent -63% pour Marseille-Provence et Nantes-Atlantique, -72% pour Lyon – Saint-Exupéry et Paris-Orly, -51% pour Nice-Côte d’Azur et 75% pour Bordeaux-Mérignac.

Les pays à risque pour la France: réduire la contamination

La France a établi une liste de 16 pays à risque, ce qui a n’a pas aider à améliorer la situation catastrophique des aéroports.  Depuis le 1er aout, les test Covid-19 sont obligatoires pour les pays où le virus circule le plus, à savoir :  les Etats-Unis, les Emirats arabes unis, Bahreïn, Panama, Afrique du Sud, Kowëit, Qatar, Israël, Brésil, Pérou, Serbie, Algérie, Turquie, Madagascar, l’Inde et Oman.

Les voyageurs qui reviennent de ces pays doivent présenter un test négatif. S’ils ne peuvent pas le passer dans leurs pays, le prélèvement s’effectuera à l’aéroport, sur le sol français. En cas de résultat négatif, le voyageur doit s’isoler pendant 14 jours.

Est ce que les tests diminuent le risque de contamination par rapport à l’isolement obligatoire de 14 jours?

les compagnies aériennes et les aéroports ont remplacé les mesures de quarantaine par un test négatif datant de 48 heures. Cette alternative est apparue avec un seul objectif: réduire le risque d’importation du virus de jusqu’à 90%.

Cela-dit, la France affiche une liste minime par rapport à l’Allemagne qui impose un isolement de 14 jours (jusqu’à la présentation d’un test négatif) pour tous les voyageurs ayant séjourné dans une zone à risque, soit 130 pays actuellement. Une liste beaucoup plus importante, par crainte d’une deuxième vague après le retour des vacanciers de congés…ce qui est plus prudent!

Selon Jean Paul Stahl, professeur de pathologies infectieuses au CHU de Grenoble, qui s’est exprimé au micro d’Europe 1, cela reste insuffisant! Il faut préciser en outre que la France n’exige pas de test pour les voyageurs qui marquent une escale dans une zone à risque. Aucun test n’est demandé également pour les voyageurs en train ou ceux qui voyagent en voitures!

Un retour à la normal en 2022

Selon une étude de Coface, faisant l’état de l’impact de la pandémie mondiale, le transport aérien sera le plus touché par rapport au transport maritime ou ferroviaire, dont le chiffre d’affaires mondial devrait baisser entre 51 % et 57 % en 2020 (selon les hypothèses).

IATA, une association internationale du transport aérien qui regroupe 290 compagnies aériennes dans le monde, estime des pertes considérables, de notamment 84 milliards de dollars en 2020 et de 15,8 milliards en 2021, et une diminution de 94 % par rapport à l’année précédente en avril 2020.

Ces restrictions aériennes impactes également l’activité cargo. Les compagnies aériennes procéde au transport fret dans les soutes des avions transportant des passagers.

Que ce soit le transport aérien maritime ou ferroviaire, les activités ne devraient pas retrouver leur niveau de 2019 avant 2022, selon le scénario central de Coface, estimant également une baisse de 5% dans le chiffres d’affaires des entreprises de transports, au quatrième trimestre 2021 par rapport au quatrième trimestre 2019.

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