Quel serait l’avenir du transport aérien?

La crise sanitaire impacte gravement le secteur du transport aérien. Les compagnies aériennes tentent de remonter la face, mais cela n’est pas évident avec le taux de réservation qui se fait auprès des transporteurs. Quel sera l’étape à suivre? IATA, Association du transport aérien international, est assez pessimiste après la fin de la saison estivale, et estime pour l’ensemble de l’année des résultats inférieurs à 66% du trafic de 2019.

Le mois d’aout est encore plus déplorable que celui de juillet où les résultats affichaient une baisse considérable (les aéroports de France ont enregistré une baisse dans la fréquentation, qui se situe notamment entre 50% et presque 80% durant le mois de juillet)…Selon IATA, le trafic passagers est en baisse, les kilomètres-passagers payants (RPK) étant en baisse de 75,3% par rapport au même mois l’année dernière. Suite à la reprise progressive des transporteurs, les marchés intérieurs montent un peu par rapport aux marchés internationaux. La capacité en aout était en baisse de 63,8% en glissement annuel, et le coefficient d’occupation des sièges a perdu 27,2 points de pourcentage pour s’établir à 58,5%.

Le retour des restrictions gouvernementales reliées à la pandémie de Covid-19 ont engendré l’arrêt de la reprise des vols vers la mi-aout. La saison reste désastreuse, avec notamment une reprise pratiquement inexistante…ce qui mène à des prédictions d’une baisse de 66% par IATA.

Une légère amélioration est enregistrée sur le trafic intérieur, avec une diminution de 50,9% par rapport à la même période de l’année précédente après 56,9% enregistré en juillet. La capacité intérieure a diminué de 34,5%, et le coefficient d’occupation des sièges a perdu 21,5 points de pourcentage pour s’établir à 64,2%.

Du côté international, la diminution est de 88,3% par rapport à août 2019, après 91,8% enregistrée en juillet. La capacité est descendue de 79,5% et le coefficient d’occupation des sièges a perdu 37,0 points de pourcentage pour s’établir à 48,7%.

  • Europe

La capacité a diminué de 68,7 % et le coefficient d’occupation des sièges a perdu 32,1 points de pourcentage pour s’établir à 57,1 %, soit le taux le plus élevé parmi toutes les régions.

  • Afrique

La capacité a diminué de 78,4 % et le coefficient d’occupation des sièges a perdu 41,0 points de pourcentage pour s’établir à 34,6 %.

  • Moyen Orient

La capacité a chuté de 81,9 % et le coefficient d’occupation a perdu 47,1 points de pourcentage pour s’établir à 35,3 %.

  • Amérique du Nord

La capacité a chuté de 82,6 % et le coefficient d’occupation a perdu 49,9 points de pourcentage pour s’établir à 38,5 %.

  • Amérique Latine

La capacité a diminué de 90,1 % et le coefficient d’occupation a perdu 27,8 points de pourcentage pour s’établir à 56,1 %, le deuxième taux le plus élevé parmi les régions.

  • Asie Pacifique

La capacité a diminué de 90,4 % et le coefficient d’occupation a perdu 48,0 points de pourcentage pour s’établir à 34,8 %.

Les compagnies aériennes imaginent déjà l’avenir …en mettant un plan de restructuration avec des réductions d’emplois, le retrait des avions plus anciens, diminution dans les réseaux…la crise que vit le monde entier modifiera le secteur de l’aviation.

Il est impératif de maintenir une aide gouvernementale et d’ouvrir les frontières pour permettre au transport aérien de se reprendre un peu. La saison estivale a enregistré des revenus très bas, ce qui n’améliore pas la situation des compagnies aériennes. Selon IATA, des centaines de milliers d’emplois vont disparaître chez les compagnies aériennes….et cela touchera aussi les emplois de tout le secteur de l’aviation. Il est nécessaire de mettre en application  un régime internationalement reconnu de dépistage de la COVID-19 qui précédera les vols, afin de redonner assez  confiance aux gouvernements pour ouvrir les frontières et relancer les opération aériennes.  

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